La circulaire N°2006-051 DU 27-3-2006 parue au
BO n° 13 du 31 Mars 2006 porte sur
les actions prioritaires et sur les mesures nouvelles conformes à la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école qui a commencé à entrer en vigueur à la rentrée 2005 et s’appliquera pleinement à la rentrée 2006. Il s’agit notamment de la maîtrise de la lecture à l’école, des conséquences de la définition du socle commun de connaissances et de compétences,
de la rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères de l’école au lycée, de la relance de l’éducation prioritaire dans les écoles et les collèges, du développement de l’apprentissage comme voie de formation dans notre enseignement professionnel, de la concrétisation du droit à la scolarisation pour les élèves handicapés, de la continuité de l’enseignement grâce au nouveau dispositif favorisant le remplacement de courte durée et de la redéfinition du contenu de la formation initiale des enseignants."
Concernant les langues vivantes: "VII - Rénover l’enseignement des langues vivantes étrangères
Le plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères mis en place progressivement depuis la rentrée 2005 fait l’objet du décret n° 2005-1011 du 22 août 2005 pris en application de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école du 23 avril 2005.
L’objectif essentiel de ce plan est de favoriser la maîtrise d’au moins deux langues par les élèves à l’issue de leur scolarité. Il s’agit de mieux les préparer à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux. Il convient dans cette perspective d’améliorer les performances des élèves en langue et de privilégier l’apprentissage de l’oral.
Une circulaire sur l’enseignement des langues vivantes précisera le détail de l’ensemble des mesures qui fondent la cohérence de ce plan.
L’adoption du cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) prévue par le décret précité implique le développement de nouveaux modes d’apprentissage des langues vivantes qui dépassent le schéma traditionnel d’organisation des groupes de langues par niveau de classe.
La circulaire de rentrée 2005 préconisait l’implantation des groupes de compétencedans au moins un collège et un lycée par bassin de formation. Il convient désormais de les installer dans un nombre plus important d’établissements. Ces dispositifs, mis en place par quelques établissements dans chaque académie depuis quelques années, consistent à regrouper les élèves non plus en fonction du moment du début d’apprentissage de la langue, mais par groupes constitués en fonction des besoins des élèves dans les différentes activités langagières (compréhension et expression orales, compréhension et expression écrites). Il convient de faire connaître et de développer de manière significative ces modes d’organisation pédagogique en y associant étroitement les corps d’inspection territoriaux.
Par ailleurs, les recteurs veilleront à mettre en œuvre les moyens permettant d’atteindre dans les prochaines années les deux objectifs suivants :
- une augmentation de 20 % des sections européennes en collèges et en lycées et une augmentation de 20 % de la part des élèves apprenant l’allemand.
D’autre part, chaque académie doit être dotée d’au moins deux groupements d’établissements (école-collège-lycée) comportant au minimum deux sections internationales de langues différentes.
De plus, un effort devra être réalisé pour implanter l’enseignement de chinois notamment dans les établissements de l’éducation prioritaire.
L’ensemble de ces mesures doit être soumis pour avis au conseil académique des langues vivantes créé par la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école.
Pour la rentrée 2006, quelques mesures spécifiques sont à noter :
- La mise en place de nouveaux programmes de langues étrangères au collège conçus selon le cadre européen commun de référence pour les langues. Ces programmes s’appliquent en classe de sixième pour la langue commencée à l’école, mais aussi à la première année de toute langue commencée au collège. La conception de ces nouveaux programmes consacre la prépondérance accordée à l’apprentissage de l’oral dans la continuité des programmes du cycle 3 de l’école élémentaire.
- La poursuite de l’allègement des effectifs en langue vivante au lycée
L’allègement des effectifs des classes de langue revêt une importance fondamentale en ce qu’il favorise le développement des compétences de communication orale des élèves en augmentant notamment leur temps de parole et, par là même, leur temps d’exposition à la langue. Cette pratique plus intensive de la langue est susceptible d’entraîner à son tour des effets bénéfiques sur l’expression écrite.
Depuis la rentrée 2005, l’enseignement de la première langue vivante étrangère en classes terminales des séries générales est organisé en groupes allégés pour l’ensemble de l’horaire dû aux élèves. Il convient de veiller tout particulièrement à l’application effective de cette disposition qui sera étendue à la rentrée 2006, dans les mêmes conditions, aux classes terminales des séries technologiques et des séries professionnelles.
- L’évaluation des compétences orales des élèves au baccalauréat “Sciences et technologies de la gestion (STG)” : à compter de la session 2007 de ce nouveau baccalauréat, les épreuves obligatoires de langue vivante 1 et de langue vivante 2 comporteront une évaluation de la compréhension de l’oral et une évaluation de l’expression orale. Une note de service en précisera les modalités.
- La simplification des modalités de correction des épreuves spécifiques conduisant à la double délivrance du baccalauréat français et de l’Abitur
allemand dans les sections AbiBac : cette mesure, prise en accord avec les partenaires allemands, est destinée à permettre l’extension du dispositif AbiBac dans toutes les académies à partir de la rentrée 2007."