L'ATTENTE DU DEPART - L'ACCUEIL DES RIVERAINS

Le départ vers la Dominique devait se faire de nuit entre 22 et 1 heure du matin. Les dissidents arrivaient dans les bourgs côtiers du Précheur et de Grand-Rivière en général en fin d’après-midi. Là, ils devaient attendre le soir pour s’enfuir en retrouvant le passeur au point de rendez-vous. Mr. PAIN et ses deux amis ont été accueillis par le passeur à son domicile. Madame Marcelle LISLET (dans le film "Parcours de dissidents"), originaire du Marigot, précise être partie en dissidence du Prêcheur et a dormi chez son passeur.

Mme MAITREL nous a raconté qu’elle a vu des dissidents attendre sur la plage sans être inquiétés par la population qui n’alertait pas les gendarmes. Les riverains leur apportaient même à manger et à boire. Elle se souvient d’une bagarre qui a éclaté quand des gendarmes ont voulu intervenir au Précheur : des meneurs comme M Johannès ETINOF, pêcheur passeur, sa soeur Melle BEBELIA, et la population ont réussi à faire fuir les forces de l’ordre.

Madame Rosange MAITREL, témoin de l'époque, habitante du Prêcheur

(Mme MAITREL raconte la bagarre avec les gendarmes)

(Arrivée des dissidents dans la Commune du Prêcheur)

M JEAN-BAPTISTE nous a dit que bien souvent les dissidents devaient attendre le départ à Grand-Rivière pendant plusieurs jours à cause de l’état de la mer qui empêchait tout passage vers la Dominique. Certains ont même dû partir vers le Prêcheur pour embarquer. Lui aussi nous a confié que les dissidents étaient bien traités par la population.

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