Le site dédié au Concours Résistance et Déportation 05/06 du Lycée Professionnel SAINT-JAMES

http://cms.ac-martinique.fr/lpsaintjames/

a - Départ en dissidence : définitions (2.3 - Départ en dissidence)

joseph.jpg livreissident.jpg

Monsieur Henry E. JOSEPH - Dissident FFL - Président de l'Association du Bataillon des Antilles n° 1, des Dissidents de la Martinique et des Sympathisants. Lors de la rencontre avec l'Association, un exemplaire du livre a été offert à chacun des élèves et professeurs.

video.gif Monsieur Henri JOSEPH - Interview Télé KMT lors de la visite des élèves

Pour lire l'Entretien avec M. Henry JOSEPH réalisé par RFO Martinique (cliquez ici)


 

LE DEPART EN DISSIDENCE

C’est dans ce contexte historique et géopolitique qu’un mouvement de dissidence naît assez timidement dès la signature de l’armistice en 1940 pour devenir un phénomène important en 1943.

Qu’est-ce qu’un dissident ? Qu’est-ce que la dissidence ?

Le Petit Larousse donne la définition suivante de la dissidence : « action de ceux qui se séparent d’une société, d’une communauté religieuse, politique … » C’est donc faire sécession, rompre un ordre établi, un consensus général.

 

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le terme dissident a servi à désigner très tôt ceux qui, comme DE GAULLE, ont choisi de quitter le territoire national français pour l'Angleterre et continuer la lutte armée auprès des Alliés. Aux Antilles, il englobait ceux qui quittaient les territoires placés sous l'autorité de l'Amiral ROBERT pour se rendre dans les îles britanniques proches (Dominique et Sainte-Lucie) pour s'engager dans les FFL.

Combien étaient-ils ?

Le nombre exact de dissidents antillais reste encore imprécis. Selon les historiens, ils étaient 2780 au 1er Juin 1943, dont 15°/° de femmes. Le Général DE GAULLE en évoquait 2000 et le Colonel PERREL, responsable des FFL à la Dominique évaluait leur nombre à 4000.

L’historienne Eliane SEMPAIRE parle quant à elle de près de 5000 dissidents répartis quasiment à part égale entre les deux îles, Guadeloupe et Martinique. Ce phénomène a touché toutes les classes sociales mais le métier de cultivateur revient le plus souvent.

 

Les gens de plus de trente ans n’ont pas du être très nombreux, tout comme les très jeunes. Monsieur Henri JOSEPH que nous avons interrogé est parti à 16 ans, Monsieur Fernand PAIN à 18 ans ainsi que Monsieur Frantz BAUDE. La moyenne d’âge est de 24 ans et demi pour un échantillon de 521 Martiniquais dissidents recensés par le Service National. Cet âge est important, il montre que les dissidents n’étaient pas en général des adolescents mais de jeunes adultes déjà conscients de leurs responsabilités et des risques qu’ils encouraient.

 

video.gif (Mme MAITREL explique la dissidence)

page 1 2 3 4 5 6