Le site dédié au Concours Résistance et Déportation 05/06 du Lycée Professionnel SAINT-JAMES

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a - Périples de dissidents

PERIPLES DE DISSIDENTS

Parcours de Monsieur Frantz BAUDE 

 

M. BAUDE a été dirigé vers Fort DIX aux Etats-Unis dans le NEW JERSEY en Décembre 1942. Il est resté en transit pendant un mois à PORTO RICO. Pendant la traversée vers cette île, au large de Saint-Martin (île au Nord de la Guadeloupe), son navire a été attaqué par un sous-marin allemand. Il a assisté à une bataille navale brève, sorte de baptême du feu nous a-t-il dit, lorsque le contre-torpilleur qui les accompagnait a engagé les hostilités. Il a eu très peur ce jour-là. M BAUDE n’a pas été retenu pour partir au front avec le BA 1, il a été déclaré inapte car les médecins américains lui ont trouvé une faiblesse cardiaque. Comme il maîtrisait l’anglais, il a servi d’interprète et de secrétaire au camp. Il est rentré en Martinique le 14 Mars 1944. Il dit que les dissidents étaient mal accueilli au retour par certains en ces termes : « mi sé bandi a ki pati an disidans ! »

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                                                                  Parcours de Monsieur Fernand PAIN

M. PAIN a suivi une autre filière que la plupart des dissidents après EL HAJEB (Maroc). Il est resté quelques jours en Dominique, puis a été convoyé vers les Etats-Unis. Il a d’abord fait escale une journée à Porto Rico puis a embarqué sur un bateau ravitailleur en mer, appelé ALBERMAN. Il a ensuite débarqué à Norfolk, près de New York, pris le train puis un camion GMC pour arriver au camp militaire Fort DIX dans le NEW JERSEY. Il est incorporé au BMA 1, le Bataillon de Marche des Antilles N°1, qui quitte les Etats-Unis pour Casablanca (MAROC), est affecté avec Noël VICTOR, Fernand AUMIS et Stanislas MICHALON, au service du matériel et de dépannage des véhicules (camions GMC) pour la 1ère DFL (1ère Cie, 1er Grpe, 1ère Section) ; Il suit les troupes sur le front, fait le débarquement d’Italie ( où il retrouve JORITE Sainville), puis le débarquement de Provence. Il remonte après vers le Nord, fait l’Alsace et les Vosges, participe à l’occupation de la Sarre en Allemagne, fait la Bavière, l’Autriche. Il a visité les camps de concentration, et a participé à la libération de prisonniers polonais.

Il retourne en Martinique en Mars 1946, soit trois ans après son évasion de son île natale. Ses parents n’avaient eu de ses nouvelles et su qu’il était vivant qu’en Juin 44. Il raconte qu’ils ont eu des tracasseries policières après sa fuite. Après recensement, il s’avère que quarante-cinq jeunes de sa commune sont partis se battre en Europe, soit en utilisant la voie de la dissidence soit en s’engageant dans le Bataillon N°5 après le passage de la Martinique à la France Libre en Juillet 1943.

Grâce aux compétences qu’il a acquises dans le domaine de réparation des camions américains GMC, il en achète un et s’installe à son compte dans une affaire de camionnage pour le transport de lait, de banane, de canne puis de personnes.

Aujourd’hui, il porte un regard un peu amer sur son aventure car il estime que les dissidents martiniquais qui ont risqué leur vie n’ont pas eu la reconnaissance qu’ils méritaient en tant qu’Anciens Combattants de la France Libre, tant au niveau national que local.

 

M. HELENON (parti à la Dominique) et M. JOSEPH (parti à Sainte-Lucie) ont suivi le destin du Bataillon des Antilles n°1.( voir leur parcours page suivante)

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(voir carte périple de dissidents)

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Date de création : 24/04/2006 ° 17:13
Dernière modification : 11/07/2006 ° 11:14
Catégorie : 2.5 - Destins de dissidents
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