Aujourd’hui, cette page de notre histoire semble sortir de l’ombre avec l’excellent film d’Euzhan PALCY, « Parcours de dissidents » qui nous a beaucoup émus.
Il aura fallu plus de 60 ans pour que les dissidents soient enfin reconnus au niveau local. Mais qu’en est-il sur le plan national ? Les Anciens dissidents, relayés par la voix de leur président M. Henri E. JOSEPH, ont soif de cette reconnaissance avant leur mort. Beaucoup sont déjà partis le cœur lourd et amer.
Ici, les choses bougent : le Conseil Municipal de la ville de Fort-de-France a adopté un projet de stèle commémorative le lundi 20 février 2006. C’est le gommier qui a été choisi comme emblème pour symboliser la dissidence. Un futur monument, sur une idée de l’artiste-plasticien-musicien récemment décédé, Henri GUEDON, dédié aux dissidents, devrait être inauguré sur le front de mer de Fort-de-France.
Mais qui dit gommier dit aussi passeur, cette stèle rendra donc aussi hommage implicitement aux pêcheurs, car sans eux, cette belle et douloureuse aventure de nos dissidents n’aurait pas été possible. En fait, si certains n’étaient pas désintéressés dans cette période de privation, beaucoup l’ont fait aussi par esprit patriotique, pour aider les dissidents. Certains le sont même devenus.